Faire vibrer une femme au Moyen Âge : normes et pratiques du plaisir féminin dans l'Occident médiéval

22h10 > 22h40 // Salle Maxi

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La révolution sexuelle consécutive à Mai 68 et les discours actuels libérés sur le plaisir et la sexualité font oublier que ces évolutions récentes succèdent à des siècles d'occultation du plaisir féminin et de monopole masculin sur les normes sexuelles.

Nous en tirons une conception erronée d'une progression historique linéaire de la parole et des droits des femmes et le Moyen Âge chrétien apparaît comme une période obscurantiste et moralisante, où des hommes maintenaient le corps des femmes dans leur sujétion et imposaient un contrôle corporel et une sexualité dépendante du cadre matrimonial et de la procréation.

Il est temps de percer une réalité plus complexe : qui s'occupa du plaisir féminin dans l'Occident médiéval ? Dans quel but ? Ce plaisir fut-il unanimement condamné ? Les femmes furent-elles capables de faire valoir et de faire savoir leur désir et leur plaisir ?

Annick Peters-Custot, professeure d'histoire du Moyen Âge au Centre de recherches en histoire internationale et atlantique de Nantes Université, apportera des réponses nuancées à ces questions.

Annick Peters-Custot

Professeure des universités à Nantes Université depuis 2014, Annick Peters-Custot est spécialiste de l'Italie méridionale aux périodes byzantine, normande et souabe (IXe-XIIIe siècles), en particulier des communautés italo-grecques et de leur culture juridique, religieuse, linguistique.

Elle s'intéresse en particulier à l'histoire des contacts monastiques et liturgiques entre le monde byzantin et l'Occident au Moyen Âge, et aux représentations occidentales des Byzantins. Elle a coordonné plusieurs programmes de recherche internationaux inscrits dans les programmations scientifiques de l'Ecole française de Rome depuis 2008, le dernier en date étant Pax Normanna.