Au-delà des limites : quand le corps se réinvente
19h - 19h45 // Salle Maxi
Prothèses, exosquelettes, corps bioniques : comment ces innovations redéfinissent-elles notre rapport au corps ? Regards croisés entre François Mandin, Valentine Gourinat et Yannick Aoustin pour explorer les évolutions juridiques, sociales, éthiques et techniques de ces dispositifs. Entre compensation et augmentation, dépassement des limites sportives, solutions de soin et contraintes éthiques, les intervenant·es questionneront nos croyances sur la technologie et la façon dont elle redessine la frontière entre l’humain et la machine. Une plongée captivante dans les métamorphoses du corps et les défis qu’elles posent.À propos des intervenant·es
Yannick Aoustin
Yannick Aoustin a été diplomé du doctorat de Nantes Université en 1987 pour un travail qui portait sur la modélisation du stockage de l’énergie par un accumulateur à chaleur latente. Intégrant l’équipe robotique du laboratoire d’automatique de Nantes, qui est devenu aujourd’hui le Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes (LS2N), il a étudié notamment les robots marcheurs quadrupèdes et bipèdes. Il a obtenu une Habilitation à Diriger les Recherches (HDR) en 2006 et est devenu professeur des universités en 2015, à Nantes Université, Faculté des Sciences et Techniques.
Aujourd’hui, membre de l’équipe robotique et vivant (REV) du LS2N, il oriente ses travaux de recherche vers la robotique dédiée à l’assistance à la personne, notamment en étudiant des dispositifs mécatroniques comme les exosquelettes ou les prothèses pour les membres supérieurs. Il est responsable pour Nantes Université du projet REINVENT, qui est porté nationalement par Nathanaël Jarrassé dans le cadre du PEPR O2R (programmes et équipements prioritaires de recherche, Robotique et Organique).
L’objectif et de repenser le concept des prothèses myoélectriques pour un bras amputé afin de rendre la prothèse plus confortable et plus facile d’utilisation pour le porteur afin d’être mieux acceptée par lui. Aujourd’hui de nombreuses personnes amputés renoncent à l’assistance d’une prothèse myoélectrique pour palier leur handicap pour cause du manque de commodité.
Yannick Aoustin a été diplomé du doctorat de Nantes Université en 1987 pour un travail qui portait sur la modélisation du stockage de l’énergie par un accumulateur à chaleur latente. Intégrant l’équipe robotique du laboratoire d’automatique de Nantes, qui est devenu aujourd’hui le Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes (LS2N), il a étudié notamment les robots marcheurs quadrupèdes et bipèdes. Il a obtenu une Habilitation à Diriger les Recherches (HDR) en 2006 et est devenu professeur des universités en 2015, à Nantes Université, Faculté des Sciences et Techniques.
Aujourd’hui, membre de l’équipe robotique et vivant (REV) du LS2N, il oriente ses travaux de recherche vers la robotique dédiée à l’assistance à la personne, notamment en étudiant des dispositifs mécatroniques comme les exosquelettes ou les prothèses pour les membres supérieurs. Il est responsable pour Nantes Université du projet REINVENT, qui est porté nationalement par Nathanaël Jarrassé dans le cadre du PEPR O2R (programmes et équipements prioritaires de recherche, Robotique et Organique).
L’objectif et de repenser le concept des prothèses myoélectriques pour un bras amputé afin de rendre la prothèse plus confortable et plus facile d’utilisation pour le porteur afin d’être mieux acceptée par lui. Aujourd’hui de nombreuses personnes amputés renoncent à l’assistance d’une prothèse myoélectrique pour palier leur handicap pour cause du manque de commodité.
Valentine Gourinat
Valentine Gourinat est ingénieure de recherche à l’Université de Strasbourg (UMR7069 LinCS). Docteure en sciences de l’information et de la communication (Université de Strasbourg) et en science de la vie (Université de Lausanne) depuis 2018, elle a travaillé dans le cadre de sa thèse sur les représentations médiatiques et les discours collectifs autour de la prothèse de membre, mettant en lumière les décalages existants entre la manière dont les personnes amputées appareillées de prothèses sont mises en images et en discours dans les imaginaires collectifs, et la réalité des problématiques vécues au quotidien par cette population.
S’appuyant essentiellement sur des méthodes d’enquêtes socio-anthropologiques qualitatives, elle a continué à explorer entre 2019 et 2022 le champ des relations corps-prothèses dans le cadre d’une recherche post-doctorale sur les processus d’appropriation et d’abandon des prothèses de membre par les personnes amputées (Projet IReSP “APADiP”). Elle a ensuite participé entre 2022 et 2024 à un programme de recherche européen sur la qualité de vie des enfants et adolescents atteints de déficience visuelle dans le cadre d’une maladie rare de l’œil (Projet EJPRD “SeeMyLife”).
À ce jour, elle est membre d’un programme de recherche autour des usages technologiques à domicile dans le cadre de la constitution de l’autonomie quotidienne de personnes atteintes de diabète (Projet PPR Autonomie “LivACT”). De façon transverse, ses travaux interrogent les relations entre les personnes en situation de handicap, leur corps et les technologies d’assistance qui l’environnent, à la fois dans leurs modalités d’usage (ou de non-usage) et dans leurs dimensions représentationnelles et symboliques (image du corps handicapé, techno-enchantement, injonctions sociales à la performance physique et technologique,imaginaires technoscientifiques, etc).
Valentine Gourinat est ingénieure de recherche à l’Université de Strasbourg (UMR7069 LinCS). Docteure en sciences de l’information et de la communication (Université de Strasbourg) et en science de la vie (Université de Lausanne) depuis 2018, elle a travaillé dans le cadre de sa thèse sur les représentations médiatiques et les discours collectifs autour de la prothèse de membre, mettant en lumière les décalages existants entre la manière dont les personnes amputées appareillées de prothèses sont mises en images et en discours dans les imaginaires collectifs, et la réalité des problématiques vécues au quotidien par cette population.
S’appuyant essentiellement sur des méthodes d’enquêtes socio-anthropologiques qualitatives, elle a continué à explorer entre 2019 et 2022 le champ des relations corps-prothèses dans le cadre d’une recherche post-doctorale sur les processus d’appropriation et d’abandon des prothèses de membre par les personnes amputées (Projet IReSP “APADiP”). Elle a ensuite participé entre 2022 et 2024 à un programme de recherche européen sur la qualité de vie des enfants et adolescents atteints de déficience visuelle dans le cadre d’une maladie rare de l’œil (Projet EJPRD “SeeMyLife”).
À ce jour, elle est membre d’un programme de recherche autour des usages technologiques à domicile dans le cadre de la constitution de l’autonomie quotidienne de personnes atteintes de diabète (Projet PPR Autonomie “LivACT”). De façon transverse, ses travaux interrogent les relations entre les personnes en situation de handicap, leur corps et les technologies d’assistance qui l’environnent, à la fois dans leurs modalités d’usage (ou de non-usage) et dans leurs dimensions représentationnelles et symboliques (image du corps handicapé, techno-enchantement, injonctions sociales à la performance physique et technologique,imaginaires technoscientifiques, etc).
François Mandin
François Mandin est professeur de droit à Nantes Université. Il a intégré l’Université de Nantes en 1998 après réalisé et soutenu à l’Institut Universitaire Européen de Florence un doctorat sur le droit des activités sportives travaillées. Il enseigne le droit du sport à l’UFR STAPS de Nantes Université et mène ses travaux de recherche au sein du laboratoire de recherche Droit et changement social (DCS). Après avoir travaillé sur le statut du sportif professionnel au sein de l’équipe de droit du travail de DCS de 1997 à 2010, il a en 2010 rejoint le Centre de droit maritime et océanique qu’il a dirigé de 2017 à 2021 pour, tout en continuant à s’intéresser au sportif professionnel, développer le droit de la plaisance et des sports nautiques.
En 2023, François Mandin est revenu au laboratoire droit et changement pour se consacrer plus particulièrement à l’étude de la réglementation relative à la santé dans et par le sport. Ces travaux s’inscrivent dans l’axe de recherche du laboratoire « Innovations Technologiques, Santé et Biopouvoir ». Cet axe « vise à renouveler les recherches sur le droit de la santé en explorant plus largement les évolutions du champ de la santé à la lumière des innovations technologiques et/ou des choix politiques qui s’exercent sur le vivant et en croisant des analyses normatives et des analyses des pratiques ». François Mandin dirige à cet effet une thèse co-financée par la Région des Pays de La Loire et Nantes Université. Cette thèse porte sur les dispositions de santé publique relatives aux activités physiques et sportives ordonnance de non contre-indication, suivi médical et protection de la santé du sportif ; prescription d’activités physiques adaptées, etc.
Il s’intéresse plus particulièrement à partir de l’étude de la performance sportive au statut juridique du corps. Les travaux à déterminer dans quelle mesure la recherche de la performance sportive autorise des formes de dépassement qui repousse sans cesse les limites du corps humain. La liberté de disposer de son corps justifie-t-elle, au moyen des méthodes d’optimisation de l’entrainement et de l’évolution des connaissances scientifiques, de se dépasser au point de porter atteinte à l’intégrité physique ou convient-il précisément de l’encadrer pour éviter des dérives. En creux, les travaux interrogent la question de l’homme dit augmenté ie d’un homme inaltérable et à travers elle celle du sens même du devenir de l’humanité.
François Mandin est professeur de droit à Nantes Université. Il a intégré l’Université de Nantes en 1998 après réalisé et soutenu à l’Institut Universitaire Européen de Florence un doctorat sur le droit des activités sportives travaillées. Il enseigne le droit du sport à l’UFR STAPS de Nantes Université et mène ses travaux de recherche au sein du laboratoire de recherche Droit et changement social (DCS). Après avoir travaillé sur le statut du sportif professionnel au sein de l’équipe de droit du travail de DCS de 1997 à 2010, il a en 2010 rejoint le Centre de droit maritime et océanique qu’il a dirigé de 2017 à 2021 pour, tout en continuant à s’intéresser au sportif professionnel, développer le droit de la plaisance et des sports nautiques.
En 2023, François Mandin est revenu au laboratoire droit et changement pour se consacrer plus particulièrement à l’étude de la réglementation relative à la santé dans et par le sport. Ces travaux s’inscrivent dans l’axe de recherche du laboratoire « Innovations Technologiques, Santé et Biopouvoir ». Cet axe « vise à renouveler les recherches sur le droit de la santé en explorant plus largement les évolutions du champ de la santé à la lumière des innovations technologiques et/ou des choix politiques qui s’exercent sur le vivant et en croisant des analyses normatives et des analyses des pratiques ». François Mandin dirige à cet effet une thèse co-financée par la Région des Pays de La Loire et Nantes Université. Cette thèse porte sur les dispositions de santé publique relatives aux activités physiques et sportives ordonnance de non contre-indication, suivi médical et protection de la santé du sportif ; prescription d’activités physiques adaptées, etc.
Il s’intéresse plus particulièrement à partir de l’étude de la performance sportive au statut juridique du corps. Les travaux à déterminer dans quelle mesure la recherche de la performance sportive autorise des formes de dépassement qui repousse sans cesse les limites du corps humain. La liberté de disposer de son corps justifie-t-elle, au moyen des méthodes d’optimisation de l’entrainement et de l’évolution des connaissances scientifiques, de se dépasser au point de porter atteinte à l’intégrité physique ou convient-il précisément de l’encadrer pour éviter des dérives. En creux, les travaux interrogent la question de l’homme dit augmenté ie d’un homme inaltérable et à travers elle celle du sens même du devenir de l’humanité.
Mis à jour le 20 décembre 2024.